Crimes contre les biens

Le crime contre les biens est une infraction pénale qui porte atteinte à la propriété d’autrui. Il peut s’agir de vol, d’escroquerie, de recel, de destruction ou de dégradation de biens. Le code pénal prévoit des sanctions différentes selon la nature et la gravité du crime commis.

La loi

Le livre III du code pénal regroupe les crimes et délits contre les biens (articles 311-1 à 324-9). Il distingue les atteintes au bien d’autrui par soustraction frauduleuse (vol, extorsion, chantage, abus de confiance) des autres atteintes aux biens (recel, blanchiment, destruction, dégradation). Les peines encourues varient selon le type d’infraction, les circonstances aggravantes et la qualité de la victime. Par exemple, le vol simple est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende (article 311-3), mais le vol avec violence ou avec arme est puni de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende (article 311-4). Le recel consiste à dissimuler, détenir ou transmettre une chose provenant d’un crime ou d’un délit. Il est puni des mêmes peines que l’infraction principale (article 321-1). La destruction ou la dégradation d’un bien appartenant à autrui est punie de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende (article 322-1), sauf si elle a entraîné un danger pour les personnes, auquel cas la peine est portée à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 euros d’amende (article 322-6).

La procédure

La procédure pénale applicable aux crimes contre les biens dépend du mode de saisine du tribunal. Il existe deux modes principaux : la plainte avec constitution de partie civile et le renvoi devant la cour d’assises par le juge d’instruction. La plainte avec constitution de partie civile permet à la victime d’un crime contre les biens de se constituer partie civile et de demander réparation du préjudice subi. Elle entraîne l’ouverture d’une information judiciaire confiée à un juge d’instruction qui va mener l’enquête et recueillir les preuves. Le juge d’instruction peut alors soit prononcer un non-lieu si les faits ne sont pas établis ou ne constituent pas une infraction, soit renvoyer l’auteur présumé du crime devant la cour d’assises. Le renvoi devant la cour d’assises par le juge d’instruction intervient lorsque le juge estime qu’il existe des charges suffisantes contre l’auteur présumé du crime. La cour d’assises est composée de trois magistrats professionnels et de neuf jurés populaires tirés au sort. Elle juge les crimes les plus graves et prononce les peines les plus lourdes.

La procédure devant la cour d’assises suit des règles spécifiques qui visent à garantir les droits de la défense et le respect du contradictoire. Avant le procès, l’accusé reçoit un acte d’accusation qui résume les faits qui lui sont reprochés et les éléments de preuve retenus contre lui. Il peut demander à être assisté par un avocat de son choix ou commis d’office. Il peut également solliciter des témoins ou des experts pour appuyer sa défense. Pendant le procès, l’accusé comparaît libre ou détenu selon qu’il bénéficie ou non d’une mesure de liberté provisoire. Il est interrogé par le président de la cour qui dirige les débats et veille au respect des droits des parties. Les témoins et les experts sont entendus successivement par la cour, l’accusation et la défense. Les parties civiles exposent ensuite leurs demandes de dommages-intérêts.

L’avocat général représente le ministère public et requiert l’application de la loi pénale. L’avocat de l’accusé plaide en dernier lieu pour sa relaxe ou son acquittement. Après le procès, la cour et le jury se retirent pour délibérer à huis clos. Ils doivent répondre à des questions précises sur la culpabilité de l’accusé et sur la peine à lui infliger. Le verdict est ensuite proclamé en audience publique. L’accusé peut faire appel du jugement dans un délai de 10 jours. L’appel est porté devant une autre cour d’assises qui rejuge l’affaire dans les mêmes conditions.

Le rôle de l’avocat

L’avocat joue un rôle essentiel dans la défense des droits et des intérêts des parties au procès pénal. Il peut intervenir à tous les stades de la procédure, que ce soit pour assister la victime ou l’accusé, pour demander des actes d’enquête, pour contester des décisions ou pour plaider devant la cour.

Du côté de la victime, l’avocat de la victime a pour mission de l’accompagner dans ses démarches judiciaires, de l’informer sur ses droits, de constituer son dossier et de réclamer une indemnisation pour le préjudice subi. Il peut également solliciter des mesures de protection ou d’assistance en cas de besoin. L’avocat de la victime peut se constituer partie civile au nom de son client et demander des dommages-intérêts à l’auteur du crime. Il peut également faire appel ou se pourvoir en cassation si la décision rendue par la cour d’assises ne lui convient pas.

L’avocat de l’accusé a pour mission de le défendre et de faire valoir ses droits. Il peut intervenir dès la garde à vue pour assurer le respect des règles de procédure et des garanties fondamentales. Il peut également demander la mise en liberté provisoire ou le placement sous contrôle judiciaire de son client pendant l’instruction. L’avocat de l’accusé peut contester les charges retenues contre lui, invoquer des circonstances atténuantes ou des causes d’irresponsabilité pénale. Il peut également négocier une peine avec le procureur ou demander une alternative aux poursuites. L’avocat de l’accusé peut faire appel ou se pourvoir en cassation si la décision rendue par la cour d’assises ne lui convient pas.

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