Décès

Le préjudice corporel est l’atteinte à l’intégrité physique ou psychique d’une personne causée par un fait générateur de responsabilité. Il peut entraîner des dommages matériels, moraux ou économiques pour la victime ou ses proches. Le décès est l’issue la plus grave du préjudice corporel, qui met fin à la vie de la victime et qui ouvre droit à une indemnisation spécifique.

Le décès peut être la conséquence directe du fait dommageable, comme dans le cas d’un accident mortel de la circulation, d’une agression, d’une maladie professionnelle ou d’une faute médicale. Il peut aussi être la conséquence indirecte du fait dommageable, comme dans le cas d’un suicide consécutif à un harcèlement moral ou d’une aggravation d’un état antérieur. Dans tous les cas, le lien de causalité entre le fait générateur et le décès doit être établi pour engager la responsabilité du responsable.

Les conséquences juridiques

Le décès entraîne des conséquences juridiques importantes pour la victime et ses ayants droit. La victime perd sa personnalité juridique et ne peut plus agir en justice pour réclamer son indemnisation. Ses ayants droit sont les personnes qui lui succèdent légalement ou conventionnellement, comme ses héritiers, son conjoint, ses enfants ou ses parents. Ils peuvent se constituer partie civile pour demander réparation du préjudice subi par la victime avant son décès et du préjudice qu’ils subissent eux-mêmes du fait du décès.

Le préjudice subi par la victime avant son décès comprend les souffrances endurées, le préjudice esthétique, le préjudice d’agrément, le déficit fonctionnel ou le préjudice professionnel. Il est évalué en fonction de la durée et de l’intensité du dommage, ainsi que de l’âge et de la situation personnelle de la victime. Le préjudice subi par les ayants droit du fait du décès comprend le préjudice moral, qui correspond à la douleur et à l’affliction causées par la perte d’un être cher, le préjudice économique, qui correspond à la diminution des ressources financières liée à la disparition de la victime, et le préjudice matériel, qui correspond aux frais engagés pour les obsèques ou les soins funéraires. Il est évalué en fonction du lien affectif et de la dépendance économique entre la victime et ses ayants droit, ainsi que des circonstances du décès.

Comment être indemnisé ?

L’indemnisation du décès dans le préjudice corporel repose sur le principe de la réparation intégrale, qui vise à placer la victime ou ses ayants droit dans la situation où ils se seraient trouvés si le fait dommageable n’avait pas eu lieu. Elle est calculée en tenant compte des règles juridiques applicables selon le régime de responsabilité mis en œuvre (responsabilité civile délictuelle ou contractuelle, responsabilité administrative ou pénale), des barèmes indicatifs établis par la jurisprudence ou les organismes professionnels (nomenclature Dintilhac, référentiel indicatif d’indemnisation), et des éléments propres à chaque cas d’espèce (rapports médicaux, attestations familiales ou professionnelles). Elle peut être versée sous forme de capital ou de rente selon les besoins et les souhaits des bénéficiaires.

Rôle de l’avocat

Le rôle de l’avocat est essentiel pour défendre les intérêts des victimes et obtenir la réparation la plus juste possible. L’avocat a tout d’abord une mission d’information et de conseil. Il doit expliquer aux victimes les différentes procédures possibles pour faire valoir leurs droits, que ce soit au pénal, au civil ou devant les juridictions administratives. Il doit également les informer des délais de prescription, des pièces à fournir et des modalités de calcul du préjudice corporel.

L’avocat a ensuite une mission de représentation et de négociation. Il doit assurer la défense des victimes devant les tribunaux, en exposant les faits, les responsabilités et les dommages subis. Il doit également négocier avec les assureurs ou les organismes sociaux pour obtenir une indemnisation à l’amiable, si cela est possible et souhaité par les victimes.

L’avocat a enfin une mission d’accompagnement et de soutien. Il doit être à l’écoute des victimes et de leurs besoins, en tenant compte de leur situation personnelle, familiale et professionnelle. Il doit également les aider à surmonter le traumatisme du décès et à faire face aux conséquences pratiques et psychologiques.

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